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Page:Beuvelet - La vraye et solide dévotion, 1661.pdf/476

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pour retirer les enfants de ces péchés ?

Le premier, c’est de leur imprimer en l’âme par des discours et entretiens familiers et proportionnés à leurs petits esprits, l’horreur et la haine du péché la plus grande qu’il sera possible.

Le deuxième, c’est de leur montrer par exemple ce qu’on veut qu’ils fassent, et ne souffrir qu’on ne commette jamais aucun de ces péchés en leur présence.

Le troisième, c’est de les châtier quand ils tombent en quelqu’un de ces péchés, et de leur promettre récompense quand ils feront bien.

Comment peut-on graver cette horreur du péché aux cœurs des petits enfants ?

C’est de les blâmer souvent et leur dire que ces péchés sont pires que des serpents, que des lions, que le diable, que l’enfer même ; et que tous ceux qui meurent avec un de ces péchés sont damnés, et qu’on aimerait mieux les voir morts que de leur souffrir commettre le moindre de ces péchés.

Quel châtiment doit-on faire aux enfants quand on les voit offenser Dieu ?

Il faut, dit l’Ecriture, se servir de la verge.

Qui sont ceux qui aiment davantage leurs enfants, ou ceux qui les corrigent et mortifient de bonne heure, ou ceux qui leur accordent tout et ne les châtient jamais ?

Le Saint Esprit nous apprend que ceux-là ne méritent pas le nom de pères, qui épargnent la verge à leurs enfants ; et en quantité d’endroits de l’Ecriture Sainte, ceux-là sont en exécration devant Dieu qui dissimulent et supportent les vices et les péchés de leurs enfants.

Pouvez-vous produire quelque exemple qui