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Page:Beuvelet - La vraye et solide dévotion, 1661.pdf/484

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parents.

Peut-on contraindre un enfant qui se veut marier de prendre le parti que les parents jugent plus à propos ?

Non, ils ne le doivent jamais faire, d’autant que de ces forces de mariage, il n’en peut arriver que du mécontentement aux uns et aux autres, comme il se voit tous les jours par les malheurs qui s’en ensuivent.

Quand un enfant se sent appelé à l’état de mariage, que doivent faire les parents ?

Ils doivent lui chercher un parti qui soit d’âge, de moyens, et de condition, sortable à la leur, et qui ne soit point contre la volonté et le gré de leur enfant.

Que doivent davantage considérer les parents dans les alliances pour agir chrétiennement ?

Ils doivent plus sans comparaison considérer la vertu, l’amitié, la bonne réputation de la famille de qui ils recherchent l’alliance, que ni les richesses ni la beauté, ni les autres qualités extérieures.

Que doivent-ils éviter particulièrement dans les avances qu’ils font à leurs enfants en faveur de mariage ?

Deux choses, 1, de ne pas avantager un enfant plus que l’autre, l’expérience apprenant tous les jours que ce procédé cause une infinité de désordres, d’envies, de jalousies, de haines secrètes, de procès et semblables riottes, qui passent souvent jusques à la troisième et quatrième génération. 2, De ne leur faire pas embrasser un état au-dessus de leurs forces, et de leur condition, ne les pourvoyant pas de charges dont ils ne soient capables selon Dieu de s’acquitter en