Page:Bibesco - La Question du vers français, 1896, éd3.djvu/13

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par le glaive ; les autres, quoiqu’elles ne fassent couler que des flots d’encre, sont bien moins insignifiantes qu’elles ne paraissent : car de leur solution dépend parfois l’avenir même d’un idiome. Bornons-nous aujourd’hui à l’examen du vers français actuel et à la poétique soi-disant réformatrice des poètes décadents ; et tâchons, dans la modeste mesure de nos forces, de délier ce nœud gordien, si nœud gordien il y a. C’est de bonne guerre. Si les décadents ont le droit de proposer un moule neuf à la poésie française, leurs adversaires ont le droit, au moins aussi incontestable, de veiller à la garde du moule ancien :

 
Sifflez-moi poliment, je vous le rends, mes frères !