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CHAPITRE II



De ce qui précède se déduit forcément, comme un corollaire, ce qui suit :

M. A. France, négligeant les trois autres éléments essentiels, fondamentaux du vers français, voudrait n’en retenir que la césure. Il me représenterait volontiers un chirurgien qui, pour développer l’acuité d’un sens chez un malade, lui supprimerait ou lui atrophierait l’usage des quatre autres. Pourtant, toute l’histoire du vers français depuis quatre cents ans, tous les poètes, leur pratique constante, protestent avec une énergie unanime contre la réparation proposée par M. France. La césure (un humaniste n’aime guère, en français, ce mot qui ne s’accorde pas plus avec la césure antique que l’hexamètre dont