Page:Biographie nationale de Belgique - Tome 2.djvu/64

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ral-major, ainsi que brigadier en Italie, en 1831. Le baron de Beelen fut pensionné pour la seconde fois en 1835.

Général Guillaume.

Wurzbach, Lexicon der Kaiserthums Oesterreich.

BEERBLOCK (Jean), peintre d’intérieurs et de genre, naquit à Bruges, en 1739 et mourut en 1806. Il éfait fils d’un boucher ; il manifesta du goût pour le dessin ; grâce à quelques protections, il fut admis à l’académie de sa ville natale et mis sous la direction de Mathieu de Visch. En 1772, il obtint le premier prix de composition. Beerblock ne quitta point Bruges et aurait atteint certes un degré de talent plus élevé, s’il n’avait été obligé d’accepter toutes espèces de travaux pour gagner sa vie. Les œuvres qu’il put soigner témoignent d’un dessin pur et d’un bon coloris ; on les rencontre rarement et elles sont recherchées. Il montra du talent pour la peinture à fresque et saisit habilement la perspective. Son Intérieur d’une salle de malades, à l’hôpital Saint-Jean, tableau orné de beaucoup de figures et peint pour le curé du susdit hôpital, est une de ses meilleures œuvres.

Ad. Siret.

BEERENBROEK (Arnould-Barthélemi), médecin, naquit à Anvers le 23 mai 1751, et mourut à Paris en 1825. Il était fils de Jean Beerenbroek, natif d’Aelst, près d’Eyndhoven, et d’Elisabeth-Marie Sledde. Il s’initia, à l’Université de Louvain, aux sciences médicales. Après y avoir obtenu le grade de licencié, le 1er avril 1775, il se rendit à Paris pour y entendre les grands maîtres du temps. L’Université de Leide continuait, quoique faiblement, de jouir de l’éclat que le célèbre Boerhaave avait jeté sur la faculté de médecine. Notre licencié s’y rendit vers 1776. Il s’y lia d’amitié avec les professeurs et spécialement avec le docteur J.-D. Hahn. Dans le courant de l’année suivante, il y fut revêtu du titre de docteur en médecine de l’Université de Leide. Après avoir visité la Hollande, il s’embarqua pour l’Angleterre. A Londres, il fut témoin et compagnon des travaux du célèbre Percivall Pott, lorsque celui-ci étudia la maladie qui porte son nom. En 1779, Pott publia ses Remarques sur cette maladie. Beerenbroek en donna la première traduction française dans le courant de la même année. À cette occasion il fut honoré du titre de membre associé au collége royal des médecins de Londres, distinction que cette compagnie avait rarement accordée à des Belges. Dans le courant de l’année 1779, il se rendit à Edimbourg pour y entendre le célèbre réformateur Cullen. Notre compatriote goûta tellement la théorie du médecin écossais qu’il s’en fit l’un des plus fervents adeptes. Pour contribuer, autant qu’il était en lui, à la propagation du nouveau système, il traduisit, le premier, en latin, le principal ouvrage du maître. Les médecins d’Edimbourg, appréciant les mérites de notre compatriote, lui décernèrent le diplôme d’associé de la Société royale de médecine de la capitale de l’Écosse. De retour dans sa patrie, Beerenbroek ne pratiqua pas la médecine à Anvers. En 1795, il fut revêtu du mandat de membre du conseil des Cinq-Cents, nommé par les simulacres de réunions électorales de la commune d’Anvers. Que fit le docteur Beerenbroek en faveur de la patrie opprimée et livrée à la plus horrible anarchie ? Rien, absolument rien que voter avec la majorité. De ses discours nous ne connaissons que celui qu’il prononça dans la séance du 11 messidor an VII (le 19 juin 1799) et dans lequel, à l’occasion des fraudes électorales, il caractérisa sévèrement le joug de fer que quelques jacobins faisaient peser sur la Belgique en général, et la commune d’Anvers en particulier. Lors de l’institution de l’École centrale d’Anvers, il fut nommé membre du jury de l’instruction publique de cet établissement. Il fit aussi partie de la commission des arts et des sciences du département des Deux-Nèthes. Après la chute de l’empire français, Beerenbroek se fixa à Bruxelles, où il charma ses loisirs par l’étude. En 1825, il entreprit un voyage à Paris et il y mourut.

Il a publié : 1° De Regimine et morbis infantium. — Louvain, 1775, in-4o. — 2° Guillielmi Culleni, M. D. archiatri Britanniæ et in academiâ Edimburgensi