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sortit de prison et l’évêque rentra en ville, sauf à compter plus tard avec les comtes de la Marck.

Alphonse Le Roy.

FisEN, Hist. eccl. Leod., p. II, l. XIII, nos 13 à 18. — Mélart, Histoire de Huy, p. 287. — Loyens, Recueil héraldique, p 199 et suivantes. — Manuscrit Devaulx (Bibliothèque de l’Université de Liége), tome IV (VI), p. 682 et suivantes. — Polain, Guy de Kanne (Revue de Bruxelles, 1838).

CANNYF (Gérard) ou CANNYFIUS, humaniste du XVe siècle, né en Flandre, bachelier en théologie, ayant apparemment pris ce grade à l’Université de Louvain. Il enseigna d’abord les humanités et devint ensuite recteur du collége de Bois-le-Duc, où il remplit ce poste en 1512. — Le fameux Jean Despautère, qui avait été son élève, faisait le plus grand cas de son ancien maître, auquel il donnait, dans ses écrits, les épithètes d’homme tres-lettré et très-éloquent. On lui doit une grammaire latine.

Aug. Vander Meersch.

Paquot, Mémoires littéraires, t. IX. — Foppens, Bibliotheca Belgica, tome I, p. 347.

CANTEREEL (Jean) ou COUTEREELS, mathématicien, poëte, né à Anvers. XVIe siècle. Il quitta sa ville natale lors des troubles religieux, s’établit à Middelbourg, comme maître d’école et professeur d’arithmétique. Janus Gruterus, Joannes Migrodius et Antonius Walæus, avec lesquels il était en relations d’amitié, enrichirent ses ouvrages de poésies faites, selon l’usage du temps, à la louange de l’auteur. On lui doit : 1° Den vasten styl van Boekhouden. Middelbourg, 1626, in-folio, avec des vers de l’auteur même. Il existe probablement une édition antérieure, puisqu’il obtint le 18 février 1603 un octroi de six ans, pour cette publication, de la part des États généraux. — 2° Constige interest-rekeninghe. Grondige maendt-tafelen, nootwendighe Rekeninghen, met hare werken. Français et flamand. Vlissinghe, 1631, pet. in-8o avec port. — 3° Konstig cyfferboek. Middelbourg, 1660, in-12, id. en français.

Aug. Vander Meersch.

Chalmot, Biographisch Woordenboek. — Vander Aa, Biographisch Woordenboek. — Vander Aa, Nieuw biographisch, antologisch en critisch Woordenboek van nederlandsche Dichters.

CANTOR (Ægidius). XIVe siècle. Voir Gilles de Leeuw.

CAOURSIN (Guillaume) ou CAORSIN, dont le père était originaire de l’île de Rhodes, naquît à Douai, vers 1430. Il fut pendant quarante ans au service de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem, qu’on appelait alors de Rhodes et qui prit plus tard le nom d’ordre de Malte. Il n’en porta cependant jamais l’habit et n’y fit point profession; mais il le servit depuis 1462, en qualité de vice-chancelier et secrétaire, sous les grands-maîtres Raimond Zacosta, Jean-Baptiste Orsini et Pierre d’Aubusson.

Caoursin, homme très-habile et intègre, rendit de grands services à l’ordre, qui l’envoya différentes fois en ambassade à Rome et à Naples. En 1480, il fut au nombre des défenseurs de Rhodes, assiégé par les Turcs. Il a écrit de ce siége une relation curieuse, souvent imprimée et traduite en plusieurs langues. L’ordre se montra reconnaissant envers lui. Lorsqu’il se maria à Rhodes, le grand-maître et son conseil, pour le récompenser de ses services, lui firent présent de mille florins d’or, afin qu’il pût acheter une maison pour sa famille. — Lors d’une mission auprès du Saint-Siége, en 1484, la harangue qu’il adressa au pape Innocent VIII plut tant au Saint-Père qu’il le nomma secrétaire apostolique et comte palatin. Caoursin mourut à Rhodes en 1501. Tous ses ouvrages ont été écrits en faveur de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Ces ouvrages sont : 1° Obsidionis Rhodiæ urbis descriptio. Cette relation a joui, pendant longtemps, d’un grand succès; elle a eu de nombreuses éditions, et a été traduite en anglais, en espagnol et deux fois en allemand. C’est par distraction sans doute que Brunet, dans son Manuel, en cite une édition de 1475, ce qui est impossible, ce fameux siége n’ayant eu lieu qu’en 1480. — 2° De terræ motus labe, quâ Rhodii affecti sunt. Ce tremblement de terre arriva à Rhodes l’année même qu’elle fut assiégée. — 3° Oratio in senatu Rhodiorum, de morte Magni Turci, habita pridie Kalendas junias 1486. Le sultan mort cette année était le fameux Mahomet II. — 4° De casu Zyzymi commentarius. — 5° De celeberrimo foedere cum Turcorum