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rege Bagyazit per Rhodios inito, commentarius. — 6° De admissione regis Zyzymi in Gallias, et diligenti custodia et asservatione exhortatis. — 7° De Translatione sacra dextræ S. Joannis Baptistæ Christi præcursoris ex Constantinopoli ad Rhodios Commentarius. Caoursin a joint à ce discours un éloge du saint. Il fut, en 1484, l’un des commissaires préposés pour examiner l’authenticité de cette relique. — 8° Ad summum Pontificem Innocentium Papam VIII Oratio, habita V Kalend. Februarii 1485. Ce discours a été imprimé au moins quatre ou cinq fois. — 9° De Traductione Zyzymi Suldani fratris magni Thurci ad Urbem commentarius. — 10° Volumen Stabilimentorum Rhodiorum Militum Sacri Ordinis Hospitalis S. Johannis Hierosolymitani. Cette compilation fut approuvée par le grand-maître d’Aubusson et par le chapitre général de l’ordre, le 5 août 1493. Ces statuts ont eu plusieurs éditions. Il en existe aussi une traduction française, imprimée à Paris sans date, mais vers la fin du xve ou dans les premières années du XVIe siècle. — Les œuvres de Caoursin ont été réunies et ont été imprimées à Ulm, par Jean Reger de Kunnat, le 24 octobre 1496, in-folio, de 60 ff. avec figures, à l’exception toutefois de la compilation des statuts que le même imprimeur avait déjà fait paraître le 23 août de la même année, in-folio. Elles ont été traduites en allemand en 1512, par Jean Adelphus, et imprimées à Strasbourg en 1513, in-folio avec fig. Cette traduction est décrite par Panzer, Annalen der ältern deutschen litteratur, t. I, p. 355, n° 759.

H. Helbig.

Niceron, Mémoires, t. XV., pp. 142-148. — Foppens, Bibliotheca Belgica, pp. 395-396. — Hain, Repertorium, vol. I, part. II, pp. 24-25, nos 4356-4369 et dans les additions, recto du 1er feuillet de la même partie. — Brunet, Manuel, t. I, col. 1556-1557.

CAPELLO (Marius ou Ambroise), évêque d’Anvers, né dans cette ville en 1597 et y décédé le 4 octobre 1676. Son père, qui appartenait par sa naissance à une famille patricienne de Casale, en Italie, était questeur général des armées du roi Philippe II en Belgique et en France; sa mère était de la famille noble des Boxhorn et avait apporté en dot à son mari la seigneurie d’Eyck. Le jeune Oipello eut à peine achevé ses études qu’il entra chez les Dominicains de sa ville natale, et y fit profession en 1613, à l’âge de dix-sept ans. Il changea à cette occasion le nom de Marius qu’il avait reçu à son baptême en celui d’Ambroise sous lequel il est le plus connu. Ses supérieurs l’envoyèrent successivement à Douai pour y étudier la philosophie et à Salamanque pour y faire un cours de théologie. De retour dans sa patrie, il enseigna, de 1620 à 1622, la philosophie à Douai, et plus tard la théologie à Louvain dans les couvents de son ordre. Il profita du séjour qu’il fit dans cette dernière ville pour se préparer à l’épreuve du doctorat en théologie, et fut solennellement promu le 14 janvier 1627. Il devint ensuite, successivement, prieur des couvents de Maestricht, de Bruxelles et d’Anvers, préfet de la mission de Hollande et d’Allemagne, définiteur de trois chapitres provinciaux et d’un chapitre général de l’ordre. Le père Thomas Turchi, général des Dominicains, le nomma, en 1644, son premier socius, provincial de la Terre-Sainte et commissaire des Deux-Germanies, de la Bohême, de la Styrie et de la Carinthie. Le roi Philippe IV lui-même le chargea d’une mission importante auprès du souverain pontife Urbain VIII, et fut si satisfait du talent mis par le père Capello à s’en acquitter qu’en 1647, il le nomma à l’évêché d’Ypres. Mais l’occupation de cette ville par les troupes françaises força le nouvel élu à ajourner indéfiniment la prise de possession de son siége. Le roi, qui ne voyait pas sans peine l’impossibilité de se rendre à Ypres dans laquelle se trouvait son protégé, nomma celui-ci, en 1652, à l’évêché d’Anvers. Capello fut sacré, dans sa nouvelle cathédrale, le 13 septembre 1654, par son prédécesseur Gaspar Nemius, assisté d’Antoine Triest, évêque de Gand, et d’André Cruesen, alors évêque de Ruremonde et devenu plus tard archevêque de Malines. Pendant les vingt-deux années qu’il administra le diocèse d’Anvers, il se distingua constamment par un véritable zèle apos-