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1696, Michel Brisseau se fit également immatriculer au même collége. Comme ces deux médecins ont exercé des fonctions identiques dans la même ville, il n’est pas toujours aisé de découvrir, parmi les ouvrages qui portent leur nom, quels sont ceux dus au père et quels appartiennent au fils. Nous avons évité cette confusion en suivant la route indiquée par Lecouvet (Tournai littéraire, Gand, 1861, in-8o). Michel Brisseau se distingua parmi ses confrères au point de se voir, successivement, nommé professeur d’anatomie et de botanique à la faculté de médecine de Douai, où il avait pris le bonnet de docteur; conseiller du roi de France; médecin-major des hôpitaux de Flandre; médecin-pensionnaire de la ville de Tournai et médecin du duc de Berry. Il mourut au mois de mars 1743, après avoir acquis la gloire d’avoir le premier démontré le véritable caractère de la cataracte. Il a prouvé par des faits nombreux communiqués à l’Académie royale des sciences de Paris, dans la séance du 18 mai 1705, et, plus tard, dans ses publications, que la cataracte est l’opacité totale ou partielle du système lenticulaire de l’œil. C’est dans les ouvrages suivants qu’il consigna le résultat de ses observations et se fit connaître comme médecin-observateur de grand mérite : 1° Nouvelles observations sur la cataracte, lues à l’Académie royale des sciences, le 18 novembre 1705. Tournay, A. Dupuicht, 1706, in-12. — 2° Deuxièmes observations sur la cataracte. Tournay, 1708, in-8o. — Ces deux écrits furent amèrement critiqués par un ophtalmologue anglais. Th. Woolhouse, dans l’ouvrage suivant : — Dissertations savantes et critiques de Woolhouse sur la cataracte et le glaucome de quelques modernes et principalement de Brisseau, Antoine et Heister, avec une réponse juste et énergique à l’apologie du dernier; le tout mis au jour par Christoffle Lecerf. Offenbach, 1717, in-8o. Cet ouvrage parut aussi en latin. — 3° Traité de la cataracte et du glaucome, par M. Brisseau le fils, médecin-major des hôpitaux du roy et pensionnaire de la ville de Tournay. Paris, 1709, in-12. L’ouvrage a été traduit en allemand par J. Casper Sommer et publié à Berlin en 1743, in-8o. — 4° Lettre touchant les remèdes secrets. Tournay, 1707, in-12. — 5° Observations faites par M.Brisseau, conseiller du roy, professeur d’anatomie à l’Université de Douay, etc. Douai, 1716, in-8o.

Ce livre étant devenu rare, B. Boudon le fit l’imprimer en 1734, à la suite de son édition de l’Anatomie chirurgicale de Palfyn, et des Observations anatomiques et chirurgicales de Fréd. Ruysch. Paris, 1734, in-8o. Les observations de Brisseau ont une pagination spéciale et portent pour titre : Six observations de M. Brisseau, conseiller du roi, médecin-major des hôpitaux de Flandres, docteur en médecine et professeur d’anatomie et de botanique à l’Université de Douai, imprimées pour la première fois en 1716, revues par l’auteur. Paris, 1734, in-8o de 36 pages. — 6° Dissertations sur les mauvaises et pernicieuses qualités du cuivre dans les ustensiles qui servent à la cuisine et à la pharmacie, et sur les salutaires effets du fer, par Brisseau, Tournay, Joveneau, 1745, in-12.

C. Broeckx.

BRISSELIUS (Jean), religieux de la Compagnie de Jésus, né à Louvain en 1582, entra au noviciat de Tournai en 1602. Il fut professeur de rhétorique au collége d’Anvers, et y enseigna avec beaucoup de talent et de réputation. Après quelques années de professorat, il fut appelé à Rome pour remplir les fonctions de secrétaire du père général pour les lettres du nord. Il prononça ses grands vœux dans la ville éternelle et y mourut le 12 mars 1634. On a de lui la traduction suivante : Caroli Scribanii meditationesn e belgica in latinam linguam conversæ. Antverpiae, apud hæredes Martini Nutii et Joannem Meursium, 1615; volume in-12 de 557 pages. Cette traduction fut réimprimée, dans le même format, d’abord à Mayence en 1616, et ensuite à Cologne en 1618.

E.-H.-J. Reusens.

Paquot, Mémoires, éd. in-fol., t. I, p. 304. — Aug. et Al. De Backer, Bibl. des écrivains de la Compagnie de Jésus, 1er série, p. 137.

BRISSELOT (Jean), écrivain écclésiastique, né à Mons vers le milieu du XVe siècle, mort à l’abbaye d’Hautmont le