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11 septembre 1520. Il embrassa l’état ecclésiastique et entra dans l’ordre des Carmes. Il obtint son bonnet de docteur en Sorbonne (à l’Université de Paris) en 1502. C’était, parait-il, un homme de grand savoir et d’un mérite extraordinaire; aussi sa carrière fut-elle brillante; il fut successivement chanoine de Sainte-Waudru, à Mons, et suffragant de Jacques de Croy, évêque de Cambrai (1507), abbé commendataire d’Hautmont (1508), prieur de Saint-Saulve près de Valenciennes, de Saint-Georges à Hesdin et de Saint-Georges d’Anzinnes, dans le diocèse de Liége. Charles-Quint en fit son conseiller et son confesseur; le pape Léon X le nomma en 1517, archevêque d’Arbor et primat de Sardaigne; en 1518, il lui envoya le pallium; mais les fonctions que Brisselot remplissait auprès de Charles-Quint ne lui permirent pas de se rendre à son poste; il céda sa charge à, Jean Leclercq de Malines. En 1519, il obtint à grand’peine la permission de revenir en Belgique, et se retira à l’abbaye d’Hautmont où il mourut subitement quelque temps après. Brisselot possédait la langue grecque et la langue hébraïque, chose fort extraordinaire pour l’époque. On ne connaît de lui que des travaux restés en manuscrits : Lectura sententiarum, lib. IV; De Eucharista, lib. II; In psalmos pœnitentiales; De oratione assidua, lib. I; Orationes XL ad clerum. Érasme, parlant de Brisselot, l’appelle unum e luminaribus ecclesiæ.

J. Delecourt.

Ad. Mathieu, Biographie montoise.

BRISSONIUS (Jean), écrivain ecclésiastique, né à Villers. XVIe siècle. Voir Dubuisson (Jean).

BRITON (Jean). Les biographes en général font descendre ce personnage d’une famille anglaise, établie à Bruges, dès le XIVe siècle. Jean se donne le titre de bourgeois de Bruges dans les vers suivants, imprimés, sinon par lui, au moins par son aide, à la fin d’une brochure de soixante pages, intitulée : C’est-cy la coppie de deux grans tableaus esquels tout le contenu de ce livre est en escript qui son atachiez au dehors du cœur de l’église de Notre-Dame de Terewane, etc.

Aspice presentis scripture gracia que sit.
Confer opus opere. Spectetur codive codex.
Respice quam munde, quam tersen quamque decore
Imprimit hec sivis Brugensis Brito Johannes,
Inveniens artem nullo monstrante mirandam;
Instrumenta quoque non minus laude stupenda.

Le contenu de ces six vers a été discuté par MM. Van Praet, Mercier, Lambinet, Goethals et d’autres. Les uns ont prétendu que Briton était écrivain calligraphe, les autres qu’il était imprimeur. Sans vouloir entrer dans le fond de cette discussion, nous croyons pouvoir avancer que Briton était imprimeur à Bruges, où il faisait partie de la corporation des librairies, qu’il a cru pouvoir se vanter d’avoir perfectionné l’imprimerie en inventant des lettres, ou peut être à l’aide d’une machine (inveniens artem... mirandam) donnant plus de netteté aux caractères.

Dans les anciens comptes de la Gilde de Saint-Jean-Baptiste, ou des Printers, à Bruges, on rencontre plusieurs fois le nom de Jean Briton, ou Britoen, de 1455 à 1483. Il n’est plus question de lui après cette date.

F. Van de Putte.

BRITSELIUS (Antoine), dessinateur flamand, florissait vers 1665. Il n’est connu que par les planches d’un ouvrage dont il existe un exemplaire dans la bibliothèque de M. Van Hulthem. L’ouvrage complet est devenu introuvable, presque toutes les planches en ayant été collées sur toile pour orner les murs des appartements de l’époque; le plus grand nombre en a été égaré. Voici le titre de la publication : Généalogie des ducs de Brabant, depuis Pepin de Landen jusqu’à Charles II, accompagnée des armes den villes et franchises de la province, des évêques, des abbayes, des nobles titrés; par Denis Waterloos, Bruxelles, 1668; avec figures dessinées par Antoine Britselius, gravées par Jean Troyen, in-fol. atlant. carré.

Ad. Siret.

BRIXHE (Jean-Guillaume), jurisconsulte et homme politicien né à Spa, le 27 juillet 1758, mort à Liége, le 25 février 1807. Procureur à la Cour de Spa, dès l’âge de dix-neuf ans, et immatriculé notaire en février 1784, Brixhe fut l’un des principaux promoteurs du mouvement libéral qui agita le pays de Liége, dans les dernières années du dix-huitième