Page:Biographie nationale de Belgique - Tome 8.djvu/295

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561 GUYAUX — GUYOT S62 successeur, annula en 1259. Cependant l’évèque Guy se montra favorable à l’ordre de Saint-Dominique et travailla à son introduction dans plusieursde nos villes ; ce fut à sa demande que le couvent de Strasbourg envoya quatre religieux à Anvers, en 1243. Cette dernière ville étant alors travaillée par des hérétiques qui y étaient très nombreux, le prélat se résolut à aller contrebalancer et annuler leur influence par sa présence et ses exhortations ; mais il mourut pendant ce voyage, en 1247 ou 1248, à un âge très avancé, à l’abbaye d’Afflighem, où il fut enseveli. Il eut pour successeur Nicolas de Fontaines. Guyard était un écrivain et laissa plusieurs travaux théologiques, intitulés : De divinis seii ecclesiasticis officiis ; BiaJogus (Je crealione mi/iidi ; Sermmies très de Passioiie Domini , qui existent encore en partie à la Bibliothèque nationale de Paris, notamment dans le manuscrit no 8353. Ses écrits et ses prédications lui valurent une grande réputation et Baudouin de Ninove le qualifie « d’im- " mense colonne de la religion « . Al|)h..nse WauU-is. Sweerlius, Athenœ Belgicœ, p. 296. — Galtia chrisliana nova, t. III, p. 40. - Waulers, Histoire des environs de Bruxelles, t. III, p. 406. -Baudouin de Niiiove, dans De Smet, necueil des chroniques de Flandre, t. II. GCYAix {Jean), ou Guidonius. Voir GnTOT {Jean). GCYACX {Jean -Joseph), écrivain ecclésiastique, né à Wanfercée, en 1684, mort en 1774. Il fit sa philosophie à l’Université de Louvain et fut proclamé primns en 1703, lors du concours général. Grâce à son zèle et surtout à ses connaissances étendues, il devint successivement professeur d’Ecriture sainte (1723), docteur et chanoine de Saint-Pierre (1727), président du Collège du Pape (1731), chanoine de la cathédrale de Saint-Bavon, à Gand (1734), enfin doyen de l’église de Saint-Pierre, à Louvain. Il mourut dans cette ville après avoir fait des legs considérables aux pauvres et fondé des bourses en faveur de jeunes étudiants dépourvus de fortune. On lui doit : l.Commentariiis iuApocalypsim. Lovani, 17S1. L’auteur y combat le système établi par Kerckheeder, dans sa Monarcltia Romœ pagana. Le commentaire de Guyaux est principalement formé sur l’exposition de l’Apocalypse de Bossnet et sur les commentaires du docteur Froidmont. — 2. Quesiio monastko-tlieologica de carnitcm usu. Lovanii, 1749, in-4'>. Ouvrage publié à l’occasion de la dispense retirée aux religieux du monastère d’Afflighem. — 3. Prœlectiones de sancto Jesu-Christi Evangelio, deque Artis et epistolis apostolorum. Gérard, chanoine de Saint-Bavon, à Gand, et professeur de philosophie à Louvain, s’est fait IJ éditeur de ce travail en 7 volumes in-S». Guyaux travailla aussi à la nouvelle édition de la Bible de Duhamel, publiée à Louvain en J 740. Ad. Siret. Delvenne, Biographie des Pays-Bas. — De Feller, Dictionnaire biographique. GUYOT (Jean), alias Castil^ii, alias Gdidonius, l’un des musiciens les plus renommés du xvie siècle, naquit enl 5 1 2, à Chàtelet-sur-Sambre (province de Hainaut), autrefois une des bonnes villes de la principauté de Liège. Aucun biographe liégeois, si ce n’est L. Abry, ne fait mention d’un musicien appartenant au pays de Liège, du Xii" siècle au xvie ; Jean Guyot est le premier artiste compositeur de cette dernière époque qui soit cité par lui, puis par d’autres. Jean Guyot tirait vraisemblablement son origine de Liège ; il appartenait à une bonne famille bourgeoise, établie à Chàtelet dès la seconde moitié du xive siècle ; quoique chargée d’un grand nombre d’enfants (il y en avait neuf), elle jouissait d’une honnête aisance. Le père exerçait la profession de tanneur et possédait une foulerie, probablement de grosses étoffes de laine. Johan Guyot, oncle de l’artiste, était greffier ou secrétaire des échevins ; un autre oncle , Bertrand Guyot, fut receveur du chapitre de Saint-Lambert, échevin et député des villes de Chàtelet, Pondreloup et Bouffioul. Notre Jean était jeune quand il