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VIE ET ŒUVRE

groupes pittoresques que forment les femmes joints à la beauté sauvage de l’endroit font un coup d’œil véritablement admirable. Je reste très souvent des heures à admirer ce paysage. Puis le coup d’œil du haut de la montagne est encore plus beau et tout à fait dans un autre genre. Mais je crains de vous ennuyer avec mes descriptions.

« Je suis très content d’être aux eaux, puisque j’en profite. Je prends des bains ferrugineux et je ne sens plus de douleurs aux pieds. J’avais toujours des rhumatismes, mais pendant notre voyage sur l’eau, je crois que je me suis encore refroidi. Je me suis rarement aussi bien porté qu’à présent et malgré les grandes chaleurs je fais beaucoup de mouvements.

« Ici le genre des officiers est le même que celui dont je vous ai parlé, il y en a beaucoup, je les connais tous et mes relations avec eux sont les mêmes[1]. »

D’après les récits de Léon Nikolaievitch, Starï-Iourt était un grand aoul de 1500 habitants, remarquable par sa belle situation dans la montagne. Au-dessus de l’aoul coulait une source thermale sulfureuse dont la température était si élevée que, selon les récits de Léon Nikolaievitch, le chien de son frère étant tombé dans cette eau s’y ébouillanta et mourut. Les qualités de ces eaux sont incomparablement supérieures à celle de Piatigorsk.

De cet aoul Léon Nikolaievitch partit en excur-

  1. Lettre en français dans l’original.