Page:Bisson - Les Phénomènes dits de matérialisation.djvu/324

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

•ilifl LES PHENOMENES DITS DE MATERIALISATION

diiim de son état neutre, tout est inutile; il n'y a qu'à cesser, car il est certain cfue la séance sera négative. Si je m'acharne à vouloir ordonner à Eva de faire les efforts nécessaires ou si j'essaie, en poussant son sommeil, de lui faire changer d'état, j'obtiens quelquefois une incar- nation, jamais d'apparitions.

Le médium ne peut « créer » les phénomènes, mais sa coopération est essentielle; il aide puissamment à leur manifestation ; s'il y met de la mauvaise volonté, il peut tout empêcher.

Dans le premier état que j'ai décrit, Eva est « prise » entièrement et, par moments, n'a plus aucun rapport avec les assistants ; elle appartient exclusivement aux phé- nomènes. Dans les séances moyennes, qui relèvent de son second état, elle écoute tout ce qui est dit ^ et y répond ; elle ne se « donne » pas complètement et met ainsi obs- tacle aux manifestations ; je dois alors influer sur elle de toute ma volonté, l'entraîner, pour qu'elle se décide à ne s'occuper que de son travail.

Il est, me semble-t-il, inexact de dire que les assistants peuvent, par leur volonté ou simplement leurs désirs, produire les phénomènes et suggérer au médium la créa- tion de mains, de visages ou autres apparences. La seule chose qu'à mon sens puisse faire notre volonté, c'est atti- rer le phénomène, lui donner plus de forces, mais non pas le créer.

Si l'on me permet une comparaison vulgaire : le médium est la machine, les assistants sont le charbon; mais la

��I. Fait qui relève de son second état : A la séance du 11 novembre 1911, le magnésium ne s'étant pas allumé sous la pression de la poire électrique et le D de Schrenck en cherchant la raison, sans la trouver, Eva, endormie, s'est écriée : C'est le contact qui est mal mis ! Le fait était exact.

�� �