Page:Bizet - Lettres à un ami, 1909.djvu/176

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eu à peindre avec la plume, vous auriez fait tout le contraire de ce que vous m’envoyez.

Cette Myrrha est une courtisane antique, sensuelle comme Sapho, ambitieuse comme Aspasie ; elle est belle, spirituelle, charmante.— La séduction inouïe qu’elle exerce sur Yorick en est la preuve.— Dans ses yeux, il doit y avoir cette expression glauque, indice certain de sensualité et d’égoïsme poussé jusqu’à la cruauté.

Maintenant, pour votre ritournelle d’entrée…. Eh bien ! …

Toute cette conversation doit être basée sur une symphonie quelconque exprimant la fascination de Myrrha sur Yorick.— Cette symphonie doit commencer à : Je tremble au seul bruit de ses pas.— Le serpent arrive, et l’oiseau ne bat plus que d’une aile.

Rappelez la romance dans cette symphonie, soit, je le veux bien ; — quoique à mon sens l’entrée de Myrrha doive exprimer l’amour autrement.— Yorick seul est libre ; il chante son amour avec passion, avec délire ; il le dit