Page:Bizet - Lettres à un ami, 1909.djvu/177

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au nuage, à l’étoile.— Myrrha présente, il est éteint.— Je n’insiste pas, car vous m’avez compris.

Autre reproche moins grave.

L’entrée est trop courte. Elle n’a pas le temps d’entrer, elle, Angus, et les dames et seigneurs qui les accompagnent. Elle est appuyée sur le bras d’Angus ; elle entre lentement, rêveuse, distraite ; elle promène son regard sur tout ce qui l’entoure et l’arrête presque dédaigneusement sur Yorick.

J’aime la deuxième partie de votre travail ; le chœur est bon. Une critique cependant : j’aurais voulu tout ce que dit Harold en récit, mesuré, peut-être, mais sans dessin d’orchestre. Il faut entendre les paroles, absolument.

Que tout ceci ne vous décourage pas, mais vous persuade que, à votre insu, vous ne mettez pas tout ce que vous savez et ce que vous êtes dans votre musique ; vous pensiez à Ténot[1] en faisant votre entrée de Myrrha, je le parie…

  1. Le livre de Ténot qui faisait sensation : Paris en décembre 1851.