Page:Bizet - Lettres à un ami, 1909.djvu/200

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Avec les livres, votre intelligence et un petit séjour à Paris tous les deux ans, vous serez plus avancé que nos chroniqueurs les mieux informés.— À un autre point de vue, celui de la famille (quelque imparfaite que soit cette institution), vous vous ouvrez un avenir qui vous aurait été fermé bien longtemps, toujours, peut-être.

Vous faites bien de ne pas venir à Paris cet hiver ; je vous verrais avec peine renoncer à vos nouveaux projets, car je sens que de leur réalisation dépend votre bonheur. Installez-vous dans vos résolutions ; exécutez, et l’air de Paris ne pourra plus vous être nuisible. Vous allez, sans doute, rester un temps assez long sans composer, mais vous y reviendrez, et je serai toujours là, vous le savez.— Je ne serais même pas étonné qu’un grand progrès fût le résultat de votre nouvelle situation.

Donc, mon cher, je suis heureux, content, complètement satisfait de cette grande résolution. Vous faites bien, et mon amitié pour vous ne saurait m’égarer.