Page:Bizet - Lettres à un ami, 1909.djvu/201

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Je suis éreinté en ce moment. Nous nous installons, grosse affaire, et je travaille à Noé[1].— J’ai livré deux actes.— Il faut donner le troisième acte le 25 octobre et le quatrième et dernier acte, le 15 novembre.— Je m’y suis engagé par traité et je m’exécute. Mais, par traité aussi, j’ai fait des réserves expresses pour l’interprétation. La basse et la première chanteuse me manquent.— Je ne les vois nulle part, et si je ne les trouve pas, Noé attendra.— Du Locle est de retour depuis deux jours. Nous allons donc enfin finir quelque chose.— Voilà, cher, où en sont mes affaires… Et G., où est-il ? À Paris sans doute. Demeure-t-il toujours au même endroit ? Dès que j’aurai des chaises, je lui écrirai de venir nous voir.

Écrivez-moi toujours souvent. Je vous aime de tout mon cœur, vous le savez, et vos lettres me font grand bien.

Toujours, mon cher Edmond, votre ami dévoué.

  1. Voir l’introduction, pp. 27-28.