Page:Bizet - Lettres à un ami, 1909.djvu/56

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Seulement, les dispositions pessimistes ne durèrent pas, et nous avons à cet égard deux témoignages très catégoriques.

Dans la préface des Notes d’un Librettiste, Ludovic Halévy, s’adressant à Louis Gallet, déclare ceci : « Vous donnez, dans votre étude sur Bizet, de bien curieux extraits des articles publiés sur Djamileh. Aussi cruels, aussi injustes, furent les articles sur Carmen. Je vois encore Bizet lisant ces articles, au lendemain de la première représentation. Attristé, oui certes il l’était, mais découragé, non[1]. » Et Ludovic Halévy a renouvelé cette affirmation dans son article du Théâtre[2] : « Après cette fâcheuse première, les représentations continuèrent, non pas, comme on l’a dit à tort, devant des salles vides ; les recettes étaient, au contraire, honorables et dépassaient généralement celles des pièces du répertoire. Et peu à peu, à chacune des représentations de Carmen, grossissait le groupe, d’abord si mince, des admirateurs de l’œuvre

  1. P. XIII.
  2. P. 10, col. 2.