Page:Bizet - Lettres à un ami, 1909.djvu/60

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par la légende, l’histoire oppose le Bizet réel : un consciencieux et pas un vaniteux. Et si elle ne diminue pas ainsi, chez ses admirateurs, la profondeur des regrets, puisqu’elle permet de mesurer, au contraire, toute l’étendue de la perte, du moins leur offre-t-elle une image fidèle du maître regretté, image qu’ils conserveront pieusement dans son intégrité et dans sa pureté[1].

EDMOND GALABERT.

  1. Cette introduction était composée quand a paru le volume des Lettres de Georges Bizet. On y trouve encore une preuve de ce que je viens de rapporter sur son caractère. Il avait envoyé de Rome un Te Deum pour le concours Rodrigues et fait part plusieurs fois à sa mère des projets qu’il réaliserait s’il obtenait le prix. Ce prix, il ne l’eut pas, et quand il en fut informé, voici ce qu’il écrivit : « J’apprends à l’instant que Barthe a le prix Rodrigues. Est-ce bien vrai ? Voilà qui me dérange fort !  ! Enfin, je n’en mourrai pas. » Voir Lettres de Georges Bizet, pp. 24, 30, 39, 42, 45, 52, 56, 57, 60, 61-62, 67, 72, 74, 81, 83, 87, 93, 95, 99-100.