Page:Bizet - Lettres à un ami, 1909.djvu/87

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Je suis si bien chez moi, à l’abri des raseurs, des flâneurs, des diseurs de rien, du monde enfin, hélas ! Je ne lis plus les journaux. Bismarck m’ennuie. L’exposition approche. Venez un peu. Nous nous promènerons ensemble, et nous ferons d’amusantes observations. Il y aura de quoi philosopher. Si G… est de la partie, j’en serai ravi ! J’ai idée qu’avec lui et Guiraud, nous formerions un assez joli quatuor ! … Rêves, projets ! C’est mieux que réalité. Allons, ne vous désolez pas ; prenez courage. Votre contre-point va à merveille. Dès que vous pourrez composer, faites-le.

À bientôt, et toujours votre ami de tout le meilleur de mon cœur.

Octobre 1866.

Vous êtes deux amours. J’ai été profondément touché de cette marque de confiance et d’affection. J’ai lu et relu votre journal. Il est charmant, d’un décousu… adorable, en ce qu’il peint à merveille l’état de vos âmes durant cette promenade si jeune, si fantaisiste, si pleine de