Page:Blanc - Histoire de dix ans, tome 1.djvu/494

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Hôpital de la Charité. Il y est entré environ cent blessés, dont quarante sont morts. On espère sauver un grand nombre des autres.

Hôpital Beaujon. On avait annoncé qu’il existait six cents blessés dans cet hôpital. Il n’y en a été porté que quatre-vingts. Huit ou dix ont été amputés. On comptait hier de quinze à seize morts.

Hôpital du Gros-Caillou. On a reçu deux cents blessés. Un grand nombre d’amputations ont été faites. Il n’est mort aucun malade. Ce fait, qui semblait extraordinaire à l’Académie, a été confirmé par les assertions de MM. Larrey et Ladibert.

Hôpital du Val-de-Grâce. On n’y a reçu que vingt blessés environ. Des enquêtes faites portent le nombre des morts et des blessés, pendant les fumées des 27 et 28, de 1,600 à 1,700. il est probable que le nombre est plus considérable, mais on n’a pu avoir de renseignements sur les blessés reçus dans les ambulances ou qui se sont fait reconduire chez eux. Il n’est question ici que des hôpitaux. »

Voilà pour les morts : j’ai dit quelle part avait été faite aux vivants.

Les difficultés étaient grandes, sans doute. Après une révolution comme celle qui venait de s’accomplir, quelque rapide qu’eût été la victoire, on ne pouvait se flatter de faire revivre le crédit par ordonnance, de calmer les terreurs du commerce par des articles de journaux, et de ranimer par des proclamations la confiance éteinte. Mais la Convention avait montré, sans même parler ici de ses provoca-