Page:Blanc - Histoire de dix ans, tome 2.djvu/446

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quet était un mandataire salarié du gouvernement, il partait investi d’un caractère public.

Cependant, arrivé en Angleterre, il se crut en droit de passer avec MM. Wheeler, Iron et Fairfax, fabricants de fusils à Birmingham, un marché provisoire dans lequel il stipulait en son propre et privé nom.

La Tour de Londres contenait un grand nombre de vieux fusils. Les fabricants de Birmingham proposèrent à M. Gisquet de les acheter, pour son compte, au gouvernement anglais, en se réservant à eux-mêmes un tiers des bénéfices nets réalisés sur l’opération.

cette dernière clause était inadmissible. M. Gisquet, n’étant qu’un mandataire, n’avait ni bénéfice à faire dans l’opération, ni bénéfices à partager. Il consentit néanmoins à traiter sur ces bases. Il fut même convenu que, si le tiers réservé aux fabricants de Birmingham ne produisait pas une somme de cent cinquante mille francs, le partage du gain aurait lieu par moitié.

M. Gisquet ne demandait, par une acceptation définitive, qu’un délai de quinze jour ; et, dans cet acte singulier, il avait eu soin de faire insérer une clause qui interdisait à MM. Wheeler, Iron et Fairfax, la faculté de faire sans son autorisation spéciale, aucun marché semblable avec quelque Puissance étrangère que ce pût être ; soit qu’il fût animé en cela d’une intention patriotique, soit qu’il voulût


    commission, aucun avantage ne m’était promis. Je remplissais là une mission gratuite et toute de dévouement !! »