Page:Blanc - Histoire de dix ans, tome 4.djvu/328

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de celui de lord Palmerston, au bas d’un traité décoré d’un titre pompeux !

Cependant, Rodil était entré en Portugal vers le milieu du mois d’avril (1834). Le ~6 mai, il remporta la victoire d’Asseicerra, que la capitulation d’Evora suivit de près et qui eut pour conséquence dernière l’embarquement de don Miguel et de don Carlos. Ce dernier serait tombé aux mains des Espagnols, sans la protection des Anglais, qui le sauvèrent. Réfugié à Londres où il trouva dans le parti aristocratique des encouragements et des secours, il ne tarda pas à en sortir furtivement, traversa incognito toute la France, passa les Pyrénées, et, se montrant tout-à-coup à ses partisans étonnés, leur rendit la confiance et l’espoir. Plus menacé que jamais, le gouvernement espagnol dut songer à étendre à l’Espagne le bénéfice du traité de la quadruple alliance. Mais, cette fois, l’Angleterre se montra extrêmement froide et réservée, car il ne s’agissait plus pour elle de protéger un royaume soumis à son influence immédiate. De son côté, le cabinet des Tuileries tremblait de s’engager dans une politique trop aventureuse. Ce ne fut donc pas sans difficulté que M. Martinez de la Rosa obtint de ces deux Puissances des articles additionnels portant : Que la première fournirait à l’Espagne des secours en armes et en munitions ; et que la seconde veillerait à ce que des secours semblables ne fussent pas envoyés, du territoire français, aux insurgés espagnols[1].

Telle est la véritable histoire du fameux traité

  1. Voir aux documents historiques, n°9.