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Page:Blanc - Histoire de dix ans, tome 4.djvu/92

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chie politique et administrative. Dans l’État, un roi, et, à côté, un parlement qui vote l’impôt ; dans le département, un préfet, et, à côté, un conseil général qui répartit l’impôt entre les arrondissements ; dans l’arrondissement, un sous-préfet, et, à côté, un conseil d’arrondissement qui répartit l’impôt entre les communes ; dans la commune, un maire, et, à côté, un conseil municipal qui répartit l’impôt entre les citoyens… Tels sont les principaux ressorts du gouvernement.

Ainsi, la société française est traversée en quelque sorte par deux grandes institutions parallèles : l’institution monarchique, personnifiée dans le roi, les préfets, les sous-préfets, les maires, et l’institution élective, représentée par la Chambre, les conseils généraux, les conseils d’arrondissement, les conseils municipaux.

Ces deux institutions sont-elles de nature à vivre perpétuellement face à lace ? Est-il possible qu’elles se développent sans se heurter, et qu’elles se heurtent sans enfanter des troubles mortels ? Y a-t-il sagesse à établir, à chaque degré de la hiérarchie, la lutte du pouvoir électif et du pouvoir monarchique, lutte dont les péripéties sont marquées dans notre histoire par ces dates célèbres : le 21 janvier, le 10 août, le 18 brumaire, le 29 juillet 1830, sans parler de cette autre date, la plus célèbre de toutes, qui répond au désastre de Waterloo ? Voilà ce qu’aurait dû examiner, avant toute chose, une Chambre ayant à faire une loi sur l’organisation départementale.

Mais les représentants de la bourgeoisie étaient