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CHAPITRE VIII.


Annonce du mariage du duc d’Orléans. — Discussion sur les affaires d’Afrique. Dotation du duc d’Orléans. Débats parlementaires. — Le Cabinet du 15 avril est sauvé par M. Thiers. — Amnistie. Arrivée de la princesse Hélène ; son entrée dans Paris. — Ouverture du musée de Versailles. — Fêtes dans Paris.



En arrivant aux affaires, M. Molé avait eu à suivre une négociation importante. Dans une entrevue qu’il eut alors avec son prédécesseur, M. Thiers lui dit « Le mariage du duc d’Orléans est à conclure, et il est question de donner au prince pour femme, ou la duchesse Hélène de Mecklembourg-Schwerin, ou une princesse de Cobourg la première, moins belle ; la seconde, d’un esprit moins cultivé, très jeune d’ailleurs et jouant encore, pour ainsi dire, avec sa poupée[1] » La princesse Hélène passait, en effet, en Allemagne pour une femme de beaucoup de mérite, et ce fut elle que fixa le choix du Cabinet des Tuileries. La négociation fut conduite par M. Bresson avec une dextérité remarquable. Mais le succès fut longtemps incertain. Car, pour ruiner les tentatives de la Cour de France, la Russie mit tout

  1. C’est cette dernière qui, depuis, a épousé le duc de Nemours.