Page:Blanc - Histoire de dix ans, tome 5.djvu/310

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mentale, sa destination ne doit être évidemment que de mettre en rapport ces deux forces essentielles. Les Chambres travaillaient donc à une œuvre puérile et vaine, lorsque, n’ayant encore rien fait pour constituer la Commune elles essayaient de constituer le Département.

La chambre élective eut ensuite à organiser l’état-major général de l’armée. La France entretenait sur pied 280,000 hommes, répartis en S5 régiments de cavalerie, 88 régiments d’infanterie et les armes spéciales. Ce fut sur ces données, bien qu’elles fussent variables de leur nature, qu’on s’appuya pour fixer le cadre des maréchaux et des généraux. Il fut décidé que le nombre des maréchaux serait de six en temps de paix et de douze en temps de guerre ; que le cadre des officiers généraux se diviserait en deux classes l’une d’activité et de disponibilité, comprenant 80 lieutenants-généraux et 60 maréchaux-de-camp, et l’autre de réserve ; que les lieutenants-généraux, à l’âge de 65 ans accomplis, et les maréchaux-de-camp, à l’âge de 62, cesseraient d’appartenir à la première section pour passer dans la seconde ; que les officiers généraux ne seraient admis à la retraite, à titre d’ancienneté, que sur leur demande, à l’exception de ceux qu’un conseil d’enquête aurait reconnus incapables de continuer à servir activement ou à faire partie des cadres de l’armée. Ces dispositions présentaient un inconvénient grave, celui d’établir une règle dont l’inflexibilité, trop absolue, tendait à priver le pays de services quelquefois précieux et nécessaires. Mais, par là, on coupait court à l’arbitraire ministériel ;