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DU TRAVAIL.

1o Parce que l’ouvrier, travaillant pour lui-même, ferait avec zèle, application et rapidité, ce qu’il ne fait aujourd’hui qu’avec lenteur et répugnance ;

2o Parce qu’il n’y aurait plus dans la société cette foule d’êtres parasites qui vivent aujourd’hui du désordre universel ;

3o Parce que le mouvement de la production ne s’accomplirait plus dans les ténèbres et au milieu du chaos, ce qui entraîne l’encombrement des marchés, et a fait dire à de savants économistes que, dans les États modernes, la misère provenait de l’excès même de la production ;

4o Parce que, la concurrence disparaissant, nous n’aurions plus à déplorer cette incalculable déperdition de capitaux, laquelle résulte aujourd’hui des ateliers qui se ferment, des faillites qui se succèdent, des marchandises qui restent invendues, des ouvriers qui chôment, des maladies qu’enfantent chez la classe laborieuse l’excès et la continuité du travail, de tous les désastres, enfin, qui naissent directement de la concurrence.

« Mais, dans votre système, l’État serait, sinon entrepreneur d’industrie et spéculateur, au moins régulateur du marché. Les prix seraient-ils réglés aussi convenablement qu’ils le sont par le seul fait de la concurrence ? »

À cela nous répondons que la concurrence ne