Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/196

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Ici, Messieurs, le mal est plus grand encore s’il est possible, que dans l’instruction primaire, heureusement il est moins répandu, et un petit nombre seulement de nos enfants est condamné à s’ensevelir pendant des années dans les catacombes universitaires, et à subir le joug des études grecques et latines.

Les écoles secondaires reçoivent ce que par une singulière prétention aristocratique on est convenu d’appeler les enfants de famille, comme si les fils du laboureur, de l’ouvrier, n’étaient pas eux aussi des enfants de famille. Mais passons sur cette ambitieuse qualification, qu’il n’était pas toutefois inutile de relever, parce qu’il est toujours bon de signaler une sottise, et voyons combien de jeunes gens suivent les cours des écoles secondaires et ce qu’ils y apprennent.

Le personnel de cette éducation est de 55 mille à peu près dont :

  5,519 dans les colléges royaux ;

22,282            id.               communaux ;

23,218 dans les institutions particulières libres ;

  4,755 externes libres suivant les colléges ;

soit      55,000 en nombre rond, plus ou moins, auxquels on peut ajouter :

  15,000 jeunes-gens suivant les cours des écoles ecclésiastiques secondaires ; ce qui fait :

      70,000 en tout, et tous étudient le latin !

Que deviennent-ils ? Nous allons le voir.

Cinq à six mille, année moyenne, étudient le