Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/501

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rie de la moitié au double. Dans le Cher l’augmentation a été plus grande encore. Une terre qui n’était louée que 5,000 francs, pourrait l’être aujourd’hui au prix de 10 et même 12,000 francs ; achetée au prix de 500 francs l’hectare, son propriétaire, M. Lemaire, espère en porter la valeur à 3,000 francs la même mesure.

Cette élévation de prix s’explique facilement en présence des résultats obtenus par la culture de la betterave ; voici à cet égard les réponses textuelles des fabricans, dans l’enquête parlementaire de 1836.

PAS-DE-CALAIS.

M. Ducroquet. J’avais 100 moutons, j’en ai 400 ; je fumais 25 mesures, j’en fume 100.

AISNE.

M. Fouquier. Il y a quinze ans, il y avait dans ma ferme de 150 hectares :

250 moutons ; j’en ai aujourd’hui 850
  12 Vaches               id.                  20
Plus                                                 24 bœufs de manège
Voici comment je nourris mes bestiaux :

À partir du mois de septembre j’ai pour les nourrir les feuilles et les collets de betteraves, ce qui suffit pendant deux mois et demi ; je puis donc mettre en fosse la pulpe de ma première fabrication. Avec la pulpe j’atteins le milieu de mai, époque où les fourrages verts arrivent. Je donne depuis 10 ans de la pulpe aux brebis mères et à leurs agneaux sans qu’ils s’en trouvent mal ; aussi fais-je venir maintenant mes agneaux en août au lieu de