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CONCLUSION.


La réunion des chiffres qui composent le budget du paupérisme est effrayante puisque, sans parler des dépenses de justice et de police, des aumônes particulières des fonds des salles d’asile et des écoles gratuites, etc., elle présente un total de près de 90 millions de francs qui se subdivise ainsi :

Hopitaux et Hospices, 53 000 000
Bureaux de bienfaisance, 10 316 000
Enfants trouvés, 10 250 000
Prisons, 13 000 000
 
  Ensemble, 86 566 000 fr.

Presque le dixième du budget de l’état !

    indistinctement. » Nous sommes, sous ce rapport, bien au-dessous de plusieurs pays tels que la Russie, le Royaume de Naples, l’Espagne, que nous sommes accoutumés à ne considérer presque qu’avec mépris. « À Moscou, dit encore M. Benoiston, chaque âge reçoit une éducation convenable. L’enseignement embrasse tout ce qu’un citoyen doit savoir. Pour celui que la nature a traité peu favorablement, les simples éléments du calcul et du dessins, l’apprentissage des arts mécaniques, celui du jardinage, le rendent propre à travailler dans une manufacture, une fabrique, ou bien chez le particulier. Des connaissances plus élevées, les mathématiques, la géographie, la tenue des livres en partie double, la science du commerce, sont le partage de ceux dont les heureuses dispositions méritent qu’on les envoie à l’université de Moscou ou à l’académie des arts de Pétersbourg. Le reste est distribué dans les ateliers de l’hospice, qui entretiennent près de cinq mille ouvriers, presque tous enfants trouvés.


    À Madrid, les enfants abandonnées ne sont point privés d’éducation libérale. Le plus grand nombre d’entr’eux se livrent aux études théologiques, et l’Espagne en compte quelques-uns parmi ses plus habiles docteurs.

    Dans l’hospice de Naples, l’Albergo dei Poveri, on apprend aux jeunes orphelins à lire, à écrire, ainsi que les principaux éléments du dessins et de l’arithmétique. On y joint aussi l’étude de la musique. »

    (Note du R.—Ad. B. des V.)