Page:Blok - Les douze, 1920.djvu/28

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Des nuits noires, des nuits d’ivresse,
J’ai passé avec cette garce.

Pour l’audace franche
De ses yeux de feu,
Pour le grain de beauté
De son épaule droite, —
Je l’ai perdue, insensé !
Je l’ai perdue dans ma rage…

— T’voilà, salaud, à tourner la manivelle !…
Es-tu donc une femme, Pet’ka ?
Ou mon âme à l’envers
Tu veux me retourner ? Quoi ?…
Maintiens-toi !
Prends garde à toi !

Le moment n’est pas propice
Pour te dorloter ici.
Nous aurons des temps plus rudes,
Mon cher camarade !