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le révérend père judas

plus clair profit qu’il ait retiré de ses lectures en théologie.

Quant aux trois autres prêcheurs qui l’ont approuvé et dont l’« imprimatur » autographié décore le seuil de son livre, ils doivent être, en vérité, de jolis garçons et de dignes prêtres !

Ah ! la maison de saint Dominique, fameuse naguère par ses docteurs, nourrit aujourd’hui de bien étranges théologiens et des compères d’une philosophie singulièrement exorable !

On le leur a dit, pourtant, à ces thomistes superbes, que c’était un danger d’apostasie pour les pauvres diables, d’insinuer, à la façon des rationalistes, que l’histoire de Notre Seigneur Jésus-Christ est une histoire comme une autre et d’expliquer la vie du Maître, son attitude et son langage, ainsi que le ferait Taine, par le milieu judaïque où fût opérée la Rédemption.

On pourrait ajouter qu’il est inouï pour un prêtre de mépriser ostensiblement la Vulgate, en affectant de citer d’autres traductions du Livre sacré ; de toujours parler de documents