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le jeu de saint nicolas

En no païs emporte bien
Uns hom cent saus en s’aumoniere. 383

IX. — Les mêmes,
le sénéchal
li senescaus

Roys, puis que vo baron vous sont venu requerre,
Faites leur maintenant les crestïens requerre.

li rois

Senescal, par Mahom ! ne leur faurra mais guerre
S’ierent ou mort ou pris ou cachié de le terre. 387
Alés i, senescal ; dites leur de par moi
Que maintenant se mechent sagement en conroi.

li senescaus

Segneur, a tous ensanle vous di de par le roy
Que vous alés fourfaire seur crestïene loy. 391
Pour crestïens confondre fustes vous chi mandé.
Che qu’il nous ont fourfait couvient estre amendé.
Alés i maintenant, li roys l’a commandé.

or parolent tout

Alons, a Mahommet soiions nous commandé ! 395

X. — Les chrétiens,
un ange
li crestien parolent

Sains sepulcres, aïe ! Segneur, or du bien faire !
Sarrasin et païen vienent pour nous fourfaire,
Vés les armes reluire : tous li cuers m’en esclaire.
Or le faisons si bien que no proueche i paire ; [72]
Contre chascun des nos sont bien cent par devise.