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Propos d’un Intoxiqué

souvenirs d’indo-chine[1]

Hanoi, février 1890.

L’opium nous a paru mériter l’honneur d’une étude spéciale : il tient en Indochine une place assez grande dans la vie des Annamites, des Chinois, voire des Européens. Mais peu désireux d’expérimenter sur nous mêmes les effets de la sainte drogue, nous avons dû solliciter les confidences d’un intoxiqué, lettré curieux, subtil et raffiné. Ce dernier, dédaigneux comme tous ses pareils des anathèmes de la conscience publique, n’a pas craint de nous dédier huit volumes manuscrits de Notes et d’impressions. Essayons de cueillir quelques pages, résolu d’ailleurs à imposer silence au narrateur si ses théories semblent trop cyniques et son ricanement trop injurieux. KHOU-Mi.

  1. Les Propos d’un Intoxiqué, Souvenirs d’Indo-Chine, par Khou-Mir, 1890, sans nom d’éditeur, Imprimerie de l’Avenir du Tonkin, Hanoï, forment une plaquette de 57 pages, tirée à un petit nombre d’exemplaires, — qui ne fut pas mise en vente.