Page:Bolingbroke - Des devoirs d'un roi patriote et portrait des ministres de tous les temps, 1790.djvu/41

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pelleront peut être quelquefois un bon citoyen dont le dernier soupir sera le vœu le plus ardent pour le bonheur de sa patrie, et dont les yeux se fermeront sans regret, lorsqu’il verra un Roi Patriote uni avec son peuple chéri.


FIN.

Notes

  • Il est essentiel d’observer que cet auteur ; très-estimé en Angleterre, et trop peu connu en France, écrivait à-peu-près dans le même tems que Montesquieu, l’un sous l’étendard de la liberté, et l’autre sous la verge du despotisme.
    • La liberté, a dit une de nos feuilles périodiques, est une fièvre épuratoire, c’est la santé elle-même.
      • C’était en 1740.
        • Cette expression rappelle un beau vers d’une tragédie héritée de l’anglais :

« Mais qu’un sceptre est pesant lorsqu’on entre au tombeau » Hamlet

          • C’est une des prisons de Londres.
            • Si Bolingbroke revenait parmi nous il penserait différemment.






(1) Elisabeth. Cette femme extraordinaire, qui avait peu de faiblesses de son sexe, montra sur le trône les plus grandes vertus du nôtre. Elle porta le sceptre anglais avec une majesté et une sagesse dignes de servir d’exemple à tous ceux que la Providence charge de gouverner les nations, en commettant entre leurs mains le superbe office d’un roi, si pénible à bien remplir, si amer pour qui s’en acquitte mal.

(2) Charles II eut de grands talents, un esprit vif et enjoué, et fut beaucoup plus prodigue que libéral. Il joignit à ces qualités celle d’être sur le trône aussi affable dans ses manières, et d’une conversation si aisée qu’il eut été facile de corrompre et d’asservir la nation, s’il eut moins aimé ses plaisirs, ou si en les aimant, il eut été moins dissipé et plus laborieux. Heureusement pour les Anglais, ce ne fut guère que dans sa cour qu’il introduisit ce libertinage de l’esprit et du cœur qui enfante toujours la frivolité. La capitale en sentis peu l’influence et les provinces la sentir bien moins. Ce fut à cette époque que la France, oubliant ce qu’elle ét