Page:Bonald - Essai analytique sur les lois naturelles de l’ordre social, 1800.djvu/17

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j'envisage les objets ; après tant de siècles de faits religieux et politiques, et tant d' observations sur les religions et les gouvernemens particuliers, il devient nécessaire pour les intérêts les plus chers de l'humanité, de s'élever jusqu'à la contemplation des lois même de l'ordre, et de considérer la société en général, par le même procédé de l'esprit humain et la même raison qu'après avoir long-temps marché dans les sciences exactes, à l'aide de la géométrie linéaire et de l'arithmétique, il est devenu nécessaire pour aller plus loin, de considérer la quantité en général, et d'inventer l'analyse. De cette théorie simple et dont l'histoire offre à toutes les pages une juste et vaste application, on déduira comme des formules algébriques, des maximes générales par lesquelles on résoudra les problêmes que présentent les événemens de la société, passés et même futurs. Car le monde moral est gouverné comme le monde sensible, par des lois générales et