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quatre importants chapitres sur l’Opéra au xviie siècle en Angleterre, en Allemagne, en Italie et en France,[1] Ces questions ne lui étaient pas inconnues : sa thèse de doctorat, maints articles de Revues, ses cours des Hautes Études Sociales ou de la Sorbonne, l’avaient dès longtemps préparé à les traiter mieux que quiconque. Mais il était trop consciencieux et trop ami de son art pour se contenter des notes qu’il avait recueillies chemin faisant. Il voulut ne rien négliger, ne rien oublier. La bibliographie de chaque chapitre, les notes qui complètent le texte à tout instant attestent de son érudition très sûre et de son souci de ne pas écrire à la légère.

Enfin c’est encore à lui que s’adresse l’éditeur Edouard Champion, qui publie une édition critique monumentale des œuvres de Stendhal, pour préfacer les Vies de Haydn, Mozart et Métastase. R. Rolland compare les textes, fait des rapprochements avec tel passage de la Chartreuse ou de la Vie d’Henri Brulard, justifie Stendhal des attaques dont il a été l’objet ; et conclut en disant qu’il faut recueillir « cette voix ironique et nette au milieu de la tempête romantique ; mais quand on l’a entendue, on ne peut plus l’oublier. » (p. liv).

Toutes ces recherches ont obligé R. Rolland à des séjours prolongés à Paris ; mais il reste en correspondance avec ses amis de Suisse, et, pour être plus près d’eux et leur confier ses idées, il accepte, à partir de novembre 1912, de faire dans la Bibliothèque universelle et Revue suisse des Chroniques parisiennes régulières. Elles ne sont pas signées, et dès le premier jour

  1. Cf. Bibliographie n° 89.