Page:Botrel - Chansons de route, 1915.djvu/164

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I

Bertha, forte chanteuse, est native d’Essen…ne,
Mais elle veut briller sur un’plus vaste scène…
Ah ! badaboum ! badaboum ! badaboum !
Sa voix devant couvrir, dit-elle, et faire taire
Toutes les voix d’Belgique, et d’France, et d’Angleterre :
Ah ! badaboum ! badaboum ! badaboum !

II

C’est le Kaiser, Lui-Même, qui l’a ointe et bénite ;
Son Fils, qui la soutient, l’appell’ « sa gross’marmite » ;
Ah ! badaboum ! badaboum ! badaboum !
Vrai, d’orgueil il y a de quoi roter… et, dame !
Quand la Gross’Berlha rote on l’entend d’Rotterdam…me :
Ah ! badaboum ! badaboum ! badaboum !

III

La déflagration des gaz est sans pareille :
Y a pas, faut s’boucher l’nez, le bec et les oreilles :
Ah ! badaboum ! badaboum ! badaboum !
Mais l’air et la chanson, entre nous, tout s’explique
Puisque c’est un « Fon d’Kroupp » qui fournit la musique :
Ah ! badaboum ! badaboum ! badaboum !

IV

Bluffarde, ell’nous envoie des pruneaux d’une tonne
Supposant que son bluff à la mod’nous étonne :
Ah ! badaboum ! badaboum ! badaboum !