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Page:Botrel - Chansons de route, 1915.djvu/239

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Six jours ! Six jours !
Pour « grignoter » ma bell’-mére,
Six jours ! Six jours
Ça s’ra p’t’ être un p’tit peu court !

V

Et pour pas fair’ de jaloux,
Faudra voir la parentée !
J’en ai toute une tripotée :
Somm’s-nous pas cousins tertous ?
Six jours ! Six jours !
Pour licher trois cents « bolées »
Six jours ! Six jours :
Ça s’ra p’t’ être un p’tit peu court !

VI

Ah ! n’ faudra pas, sur le zinc,
Oublier d’ mettre à l’étude
(Tâche à la fois douce et rude)
La future Class’ 35 ;
Six jours ! Six jours !
Quand on n’a plus l’habitude,
Six jours ! Six jours :
Ça s’ra p’t’ être un p’tit peu court !

VII

Puis, nous quittions nos « pat’lins »
Pressés — soit dit sans reproches —
De r’voir les tranchées, les Boches,
« Rosalie » et les copains
Six jours ! Six jours !
— Ne le dit’s pas à mes proches ! —
Six jours ! Six jours :
…Ça n’ m’a pas paru trop court !