Page:Bouche - De la médecine dosimétrique.djvu/22

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

B. — Nous avons dit en quoi consiste la doctrine et qu’elles étaient les aspirations de la médecine dosimétrique, nous allons maintenant examiner sa méthode.

La maladie étant, pour les vitalistes, le résultat d’un concours de causes agissant sur une partie immatérielle qu’on appelle principe vital, la méthode dosimétrique consiste à combattre cet état morbide dès qu’il apparaît, avant qu’il n’ait pris racine dans l’économie par les lésions pathologiques : elle jugule la maladie à son début.

Tel est le but vers lequel tend la thérapeutique dosimétrique. Mais, dans les conditions de la pratique, il ne peut pas toujours être atteint, car, indépendamment des maladies chroniques, la négligence du malade vient, parfois, en aide au mal qui a déjà droit de cité quand le médecin est appelé. Cependant le praticien, pour établir le traitement, doit ramener toutes les affections à deux types : le type chronique ou anatomo-pathologique et le type aigu ou dynamique.

Dans le type chronique, le traitement sera lent comme la maladie elle-même, il tendra à combattre lentement mais sûrement l’affection en s’adressant à tous les symptômes, tandis qu’on administrera des incitants destinés à relever les forces de l’économie afin qu’elles puissent lutter avantageusement contre l’état morbide.

Dans le type aigu, au contraire, on agira énergiquement en s’adressant aussi aux symptômes et en administrant jusqu’à effet et coup sur coup les médicaments appropriés.

La première règle de la dosimétrie, dit M. Burggraeve, est : « … aller jusqu’à effet thérapeutique ou curatif, et cela à des intervalles d’autant plus rapprochés que la maladie met plus de rapidité à parcourir sa période dyna-