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Page:Boulenger Marceline DesbordesValmore.pdf/111

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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

de deux jeunes bergers ; on y voit Olivier et Marie échanger de « tendres aveux >> sous l’ail de leurs agneaux ; après quoi Olivier, qui est pauvre, refuse la main de Marie parce qu’elle est riche ; il s’éloigne, mais un vieux berger l’adopte ; alors il revient et épouse sa bien-aimée. Tout cela n’est pas méchant. Sans doute, on sent bien qu’on écrivant cette pastorale Marcclinc songeait à sa propre histoire, et qu’elle y racontait ses amours, du moins tels qu’elle aurait voulu qu’ils se fussent passés. Mais notre candide héroïne pensait bien plus encore à sa passion, ct surtout avec une chaleur plus dangereuse, quand elle composait ses poèmes ; et c’est pourquoi je ne comprends pas pour quelle raison Prosper Valmore (si c’est lui) aurait tenu particulièrement à faire disparaître cette fade historiette, moins qu’il ne s’y trouvåt quelque allusion qui nous échappe, ou, qui sait ? un souvenir manuscrit, même un nom sur l’exemplaire, peut-être…

Quoi qu’il en soit, Olivier n’est pas un nom de pastorale ou d’élégie, et que Marceline donne à son ami seulement dans ses vers ; c’est le nom dont elle l’appelait au