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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

de cent fois (succès colossal pour l’époque). Puis, sans renoncer au journalisme, ni à la littérature industrielle, car l’état de sa bourso le lui interdisait, il publia des vers, des adaptations, des romans : Olivier Brusson (1823), Olivier (1826), Clément XIV el Carlo Bertinazzi (1826), Fragoletta (1829), etc. C’était, nous dit Alphonse Karr (1), « un gros homme à figure finc, sensuelle et peu franche ». Encore enfant, il avait cu un cil crevé, mais cela ne se voyait pas, et il dissimulait cet accident avec soin. « Il n’était pas beau, et il plaisait pourtant. Il inspira plus l’un dévouement de femme… Son csprit, sa grâce, sa distinction, suppléaient à ses défauts physiques. Le son de sa voix était flatteur, insinuant, il avait de la sirène dans la voix. On avait peine à quitter sa conversation caressante, trop caressante, voluptueuse, bien que le perfide se plût toujours à vous lancer à la fin quelque parole amère qui corrompait le miel de ses cajolerics (2) ». C’était un homme très spirituel, caustique jusqu’à la cruauté, susceptiblc, ombrageux et ner(1) Le Livre de bord, I, page 327. (2) Sainte-Beuve, Lundis, III, page 479.