Aller au contenu

Page:Boulenger Marceline DesbordesValmore.pdf/142

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
138
MARCELINE DESBORDES-VALMORE

138

veux comme une femme, un caractère insupportable et un causeur charmant tous ceux qui l’ont connu s’accordent sur ce point. Il avait, en littérature, le goût le plus averti et le plus fin. On ne voit pas et cela serait merveilleux pour un critique qu’il ait jamais erré trop grossièrement dans ses jugements sur ses contemporains. Il sut deviner George Sand à ses débuts ; il admira toujours Alfred de Musset ; il comprit Stendhal ; il apprécia à sa valeur le gentil Hégésippe Moreau, que ses contemporains laissèrent mourir à l’hôpital ; il surveilla les

premières éditions des poésies de

M me

Des-

bordes-Valmore ; mais surtout il sauva André Chénier dont il donna la première édition ; et tant qu’il

y aura des Français,

se féliciter qu’en 1819

ils

devront

l’homme à qui

l’on

confia les papiers

du divin poète

cisément H. de

Latouche, quand ç’aurait

tout aussi bien

pu

ait été pré-

Edmond Géraud, même, que sais-je ?

être

Chênedollé, Lamartine

— H. de Latouche, qui montra une originalité

héroïque, et rendit un jugement défi-

nitif,

qui est à présent son premier titre et dont Sainte-Beuve a eu raison

d’honneur

d’écrire, certes,

qu’un

tel

« 

acte de goût est