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Page:Boulenger Marceline DesbordesValmore.pdf/148

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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

vable. « Lorsqu’il s’éprenait de quelqu’un, il ne le quittait pas un seul instant, jusqu’à ce que brouille s’ensuivit (1) » : Balzac, George Sand, les Valmore purent s’en aperccvoir. A Aulnay, il travaillait beaucoup. De 1833 à 1833, il publia des nouvelles, des romans, des vers : la Vallée aux Loups (1833), Grangeneuve (1835), France et Marie (1836), Adieux (1844), les Agrestes (1845), elc. On le craignait : quand il venait à Paris et qu’il apparaissait à l’Opéra, spirituel, tendu, redoutable, beaucoup s’écartaient prudemment. D’ailleurs il souffrait de ne pas occuper dans la littérature française la place qu’il y aurait tenue si son talent eût correspondu à son goût, et peu à peu, son amertume tourna tout à fait à l’hypocondrie. Il était pourtant encore si charmant, qu’une jeune muse vint s’établir près de lui dans ses dernières années, et le soigna comme sa fille. C’est dans les bras de Mlle Pauline de Flaugergues qu’il mourut, dans son modeste ermitage d’Aulnay, le 9 mars 1851.

(1) II. Monnier, Mémoires de Joseph Prudhomme (Paris, 1857, in-12), tome II, page 100.