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Page:Boulenger Marceline DesbordesValmore.pdf/170

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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

— qu’elle était fanée, qu’il était bean, et qu’il semblait même avoir du talent). C’est pourquoi quand elle eut reçu une lettre où le séduisant jeune premier lui disait : 1° qu’il l’adorait et qu’il l’adorerait toute sa vie ; 2° qu’il voyait bien qu’elle ne l’aimait pas ; 3° qu’il allait la fuir (mais il était forcé de se jeter presque tous les soirs à ses pieds, sur la scène) clle lui répliqua par l’épître qui suit :

« Bruxelles, 1817. Non, Monsicur, je n’ai pas répondu. Je ne voulais donner aucune suite à ce que je regardais comme un badinage. Cette idée m’avait glacée de crainte. a Quelle leitre vous m’écrivez aujourd’hui ! Qu’elle m’a troublée ! N’abusez pas des expressious, croyez-moi, n’en abusez jamais. Il n’y a rien de si sincère que mon cour. Je ne puis vous le donner qu’en donnant ma vie, et ce n’est pas à votre âge, entouré de mille séductions, que l’on promet un amour sans bornes, sans lerme que le tombeau !… Ne cherchez donc pas à l’inspirer à moi, j’ai tant souffert ! « Oui, vous ferez bien de m’évitor. C’est tout ce qu’il y a de raisonnable dans vos projets que je ne comprends pas. Je vous éviterai aussi j’en ai déjà pris la triste habitude. Que ne ferais-je pas pour être en repos avec moi-même. N’auriez-vous aucun regret si vous me rattachiez