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Page:Boulenger Marceline DesbordesValmore.pdf/175

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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

Inconstance ! affreux sentiment ! Je l’implorais… je te déteste ! Pour me venger d’un cruel abandon, Offre un autre secours à ma fierté confuse. Tu flatles mon ennui, tu séduis ma raison : Mais mon ceur échappe à ta ruse ! (1) Oui, prêle à m’engager en de nouveaux liens, Je tremble d’être heureuse, et je verse des larmes… Oui, je sens que mes pleur’s avaient pour moi des (charmes,

Et que mes maux étaient mes liens ! Si tu veux m’égarer dans l’amour que j’inspire, Si tu ne veux changer ton ivresse on remords, Arrache donc mon âme à ses premiers transports ! En vain à mes genoux

Tu promets d’enchainer un amant plus aimable, Et mon cœur fut créé pour n’aimer qu’une fois ! Mais lisez à présent la lettre enflammée qu’elle écrivait à Valmore au temps de lours fiançailles (2), ou bien celle-ci, qui dale (du moins je l’espère) du lendemain de la noce :

(1) Variations de l’édition 1820. Page 48 : « Tu flatles mon orgueil, lu séduis ma raison ; Mais mon cœur est plus tendre ! il échappe å ta ruse ! (2) Publiée par M. Rivière, I, page 4.