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Page:Boulenger Marceline DesbordesValmore.pdf/304

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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

— jamais faut-il le dire ? un peu ridicule ;

et, si nous ne la connaissions d’autre part, il est probable que nous l’imaginerions semblable, de cour et d’aspect, à ces jennes personnes trop peu cambrées, qui, sur les couverlures de ses romances, renouent leurs chastes tresses où lèvent éperdument au ciel des yeux presque tout blancs. Et cependant, dans ces chansons, si les rimes y paraissent souvent un peu humbles, les métaphores un peu usées, et les épithètes un peu modestes, et les décors un peu surannés, du moins les vers y sont-ils presque toujours si musicaux qu’ils murmurent, croirait-on, sur le papier ; et puis, ce qu’il y a trop souvent de convenu et de monotone, presque de mécanique, dans ces plaintes languissantes, ne doit pas nous faire oublier ce qu’il s’y trouve aussi de délicatesse féminine et de touchante simplicité :

Vous souvient-il de cette jeune amie, Au regard tendre, au maintien sage et doux ? A peine, hélas ! au printemps de sa vie, Son cœur sentit qu’il était fait pour vous… (1) (1) II, page 113 : le Premier Amour.