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Page:Boulenger Marceline DesbordesValmore.pdf/305

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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

Vous lirez sans doute avec indulgence ce gentil Espoir, tendre et enfantin : Je voudrais aimer autrenient ; IIélas ! je voudrais être heureusc ! Pour moi, l’amour est un tourment ; La tendresse m’est douloureuse. Ah ! que je voudrais être heureuse ! Que je voudrais être autrement. Vous dites que je changerai ; Comme vous je le crois possible. Mon cœur ne sera plus sensible ; Je l’espère, car je mourrai. Oui ! si la mort peut l’impossible Vous dites vrai, je changerai ! (1) Hélas ! je le sais bien : cette poésie simplette n’est pas des plus distinguées, et tout cela, en somme, fait un peu trop penser à je ne sais quel Béranger attendri. Sans compter que, depuis 1830, bien des jeunes dames vraiment ont cru qu’il suffisait d’avoir un caur incompris pour chanter comme Mme Valmore. Pourtant, n’eût-elle été que la Muse de la romance, celle-ci mériterait encore d’arrêter notre curiosité pour avoir si bien réalisé un des goûts de son temps : quand les amateurs de bibelots con(1) Edition 1830, III, page 343.