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Page:Boulenger Marceline DesbordesValmore.pdf/307

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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

a jamais eue sur moi. » Et dix ans plus tard, il récompensait Sainte-Beuve de l’un de ses articles sur Marceline par cette belle lettre :

<< Cher Monsieur, que vous pénétrez à fond, que vous caractérisez bien celle qui eut, entre tous, le don des larmes, ce don qui perce la pierre ! résout la sécheresse du cœur ! « Je ne l’ai connue qu’àgée, mais plus émue que jamais, troublée de sa fin prochaine, et (on aurait pu le dire) ivre de mort et d’amour. « Ce merveilleux dernier volume (des Poésies posthumes) avait peine à s’imprimer. Par bonheur on parla à l’aimable et généreux M. Révilliod de Genève…

« Je vous serre la main. « 23 mai 1869. « J. Michelet. » (1) Lamartine lui-même —— Lamartine qui ignorait Musset – admirait Mme DesbordesValmore. Un jour, Marceline avait publié dans un keepsake des vers dédiés « à M. A. D. L. », ou à M. Aimé de Loy, à qui elle devait d’avoir été élue membre de l’Aca(1) Sainte-Beuve, 1 D.— V., page 18, note.