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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

être pas du tout de grands-oncles de Hollande, et en tout cas, ils n’étaient ni centenaires, ni millionnaires… Cela cst fort contrariant. Pourtant, puisquc Marceline en était sûre et que Constant Desbordes, le frère de son père, âgé de vingt-huit ans en 1790, avait confirmé le fait à M. Cornc (1), il nous faut bien croire, à tout le moins par politesse, que quelque membre de la nombreuse famille Desbordes avait offert son héritage aux cnfants du peintre en armoiries, à condition qu’on leur fît embrasser le protestantisme. Vertueusement, Félix Desbordes refusa. Et ce fut très bien. Sculement, de ce jour la discorde s’assit à son foyer, comme Marceline nous le laisse entendre discrètement. C’est que, si les hommes et les femmes ont parfois la force de s’élever jusqu’à la vertu, ils n’ont pas souvent la constance de ne le regretter point ; en sorte que c’est un des effets les plus ordinaires de l’héroïsme que de troubler les ménages. Catherine Desbordes ne manqua donc pas de reprocher aigrement à son mari (1) Corne, La Vie et les cuvres de Vareeline DesbordesValmore (Paris, 1876).