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Page:Boulenger Marceline DesbordesValmore.pdf/351

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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

comme toi, bonne comme toi si c’est possible, distinguée, spirituelle et frappée au cœur comme toi (1). Adieu. Au revoir. Un fil de plus, et bien fort, nous attache à présent pour nous réunir, ce fil noir du malheur roulé alentour de moi. Je t’aime Caroline, au revoir. » ..

( 2 août 1834. J’ai été assez troublée par la présence (2) de Monsieur Pierquin et de sa ridicule compagne, qui a l’air d’une folle. Je t’assure que la possession d’un tel objet est bien suffisante pour punir son possesseur, qui a l’air assommé d’ennui. Ils se querellent sans cesse avec une aigreur et un acharnement qui fait honte. Je ne lui ai pas prononcé ton nom ; d’ailleurs je ne l’ai pas vu scul. J’ai su par une dame de Grenoble les détails les plus bizarres sur ce mariage fort peu harmonieux. Il ne le voulait, lui, à aucun prix. Mais cette espèce de Nina Vernon l’a enfermé de nuit dans sa maison et a fait crier : Au voleur ! pour l’obliger devant sa famille à l’épouser.

« Viens que je l’embrasse, ma Garoline, ct que je t’exhorte à ce que tu sais encore mieux que moi : la résignation, l’amour, et la confiance en Dieu. »

« 14 seplemhre 1834. –… On ne se rebuto pas pour faire demander à acheter les gravures, (1) Pauline Duchambge. (2) A Lyon, d’où Marceline écrit cette lettre.